Comme Périclès l'avait prévu, les Lacédémoniens se lancent dans une série de courtes invasions de l'Attique, la première ayant lieu en mai 431. Des révoltes éclatent aussi à Toronè et à Mendè, cette dernière étant rapidement reconquise par Athènes à la faveur du départ de Brasidas, parti rejoindre Perdiccas pour une nouvelle campagne contre les Lyncestes. Les Spartiates, pris à revers, sont vaincus, et les 292 survivants se rendent et sont faits prisonniers. L'une des premières mesures qu'il prend est d'augmenter les tributs prélevés sur les alliés d'Athènes afin de soulager les finances de la cité[106]. Pourtant, le « siècle de Périclès » ne dure que quelques décennies et se termine par la guerre du Péloponnèse, source de grands bouleversements. Périclès meurt lui-même en 429. Le scandale provoqué entraîne un procès qui s'achève par la condamnation à mort et l'exécution des six stratèges athéniens s'étant présentés à leur procès[205]. La société grecque est par ailleurs profondément remaniée par le fait que des milliers d'anciens esclaves sont affranchis pendant la guerre à l'inverse de milliers de citoyens qui sont quant à eux réduits en esclavage[228]. Selon Périclès, les Spartiates comprendraient au bout de trois ou quatre ans qu'ils ne pourraient pas soumettre Athènes et ouvriraient alors des négociations[57]. Depuis le fort de Décélie, occupé par le roi Agis II de façon permanente depuis l'été 413[164], les Spartiates organisent le blocus terrestre d'Athènes dès 412, empêchent leurs adversaires d'exploiter les mines d'argent du Laurion et se saisissent de 20 000 esclaves[165]. L'épidémie tue, entre 430 et 425, un quart à un tiers de la population d'Athènes, dont 4 400 hoplites et 300 cavaliers, ainsi que Périclès lui-même en septembre 429[73]. Dès son arrivée, Démosthène met au point un plan visant à reprendre le plateau des Épipoles. Mais l'attaque spartiate sur Pylos échoue en raison du retour de la flotte athénienne, et les 420 hoplites, dont 180 appartiennent à l'élite spartiate, se retrouvent piégés sur Sphactérie[98],[99]. Pendant l'été 419, Argos s'attaque à Épidaure, alliée de Sparte, à l'instigation d'Alcibiade, qui veut ainsi prouver la faiblesse des Spartiates et détacher Corinthe de la ligue du Péloponnèse. Les Athéniens sont repoussés par Gylippe, et Lamachos trouve la mort au cours d'un accrochage. Les autres cités ont également fortement souffert. Un second navire rattrape le premier in extremis et sauve la population de Mytilène. The Shining (1961) de Stephen Marlowe retrace la vie d'un jeune Athénien qui participe notamment à l'expédition de Sicile[241]. Tout oppose Athènes et Sparte, la première étant une démocratie et une puissance marchande, dotée d'une incroyable flotte de guerre; la seconde étant une oligarchie,… Après l'échec de celles-ci, Corinthe envoie une expédition de 75 trières qui est interceptée et vaincue par une flotte corcyréenne de 80 navires au large de Leucimne. L'historien Victor Davis Hanson estime les pertes totales, civiles et militaires, entre 70 000 et 80 000 morts[75]. Sur son auteur cependant, nous n'avons que peu de renseignements. Platées est alors rasée et ses défenseurs massacrés[61]. Séduisant, intelligent, il parvient à gagner une influence incontestable sur le démos. Comprenant qu'ils ne pourront pas gagner la guerre sans une flotte puissante, les Lacédémoniens envoient en 430 une ambassade proposer une alliance au roi perse Artaxerxès Ier. Son plan est donc de mener une guerre d'usure en abritant la population des campagnes de l'Attique dans l'enceinte des Longs Murs, qui relient Athènes au port du Pirée, lors des invasions spartiates, tandis que la flotte aura pour mission de ravitailler Athènes, de veiller à ce que les alliés de la cité continuent à verser leurs tributs et de mener des raids dans le Péloponnèse. L'armée d'Élis, partie momentanément en raison d'une querelle avec ses alliés, revient trop tard pour participer au combat, son absence ayant certainement eu un grand impact sur son déroulement[130]. Une révolution s'opère: le boulè est destitué et remplacé par une commission de 30 personnes chargées de redresser la Constitution et restaurer les lois ancestrales. Ils lèvent par ailleurs un impôt direct exceptionnel (eisphora) pour faire face aux dépenses occasionnées[87]. Cette dernière est fondée en 478, dans le contexte des guerres médiques, et voit vite s'imposer l'hégémonie d'Athènes : les cités alliées, plutôt que de s'investir directement dans la défense de l'alliance préfèrent s'acquitter d'un tribut, le phoros, qui entretient la puissance militaire de l'unique cité prenant en main toutes les opérations militaires de la confédération[21]. Pendant l'été 422, Cléon prend la tête d'une expédition athénienne pour reconquérir la Thrace et reprend Toronè[117]. Start studying Cours 7 Partie 2 : la guerre du péloponnèse. La situation est particulièrement dramatique pour Athènes. durant guerre du Pélop.) Les causes du conflit Les causes profondes du conflit selon Thucydide. La guerre du Péloponnèse et les tentatives de suppressions de la démocratie (431-404) Les sources que nous avons pour comprendre la guerre du Péloponnèse sont des sources écrites par Thucydide et par Xénophon. Les Spartiates ravagent les campagnes de la cité d'Athènes : ils brûlent les récoltes ou saccagent les semis, arrachent les ceps de vigne et les oliviers… Un navire est envoyé pour exécuter la sentence. La cité fonde en 478 une ligue défensive avec ses alliés, pour se protéger contre une éventuelle nouvelle offensive des Perses : la ligue de Délos. Un armistice est alors conclu entre Sparte et Argos mais l'arrivée de 1 300 Athéniens pousse les Argiens à le rompre[129]. -Ligue des Béotiens (Thèbes) (alliée avec celle des pélop. La bataille de Cyzique en mars 410, au cours de laquelle Mindarus trouve la mort, est une victoire totale des Athéniens qui permet la capture de soixante navires et pousse les Spartiates à demander la paix sur la base du statu quo en échangeant Décélie contre Pylos, proposition qui est rejetée[190]. Les révoltes de l'Eubée, en 446, et de Samos, en 440, sont ainsi durement réprimées par les Athéniens[23]. Cette mesure, prise par l'assemblée sous le coup de la colère et regrettée par la suite, prive Athènes de ses commandants les plus expérimentés[206]. La révolution ne dure pas: le petit peuple de l'armée (les marins), mené par Thrasybule, s'oppose aux réformes. En décembre, il s'empare d'Amphipolis par une attaque surprise avant que la flotte athénienne du stratège Thucydide (celui-là même qui, exilé à la suite de cet échec, raconte le conflit) ne puisse intervenir. La population de la campagne se réfugie dans la ville, abandonnant l'Attique aux Spartiates qui ne tardent pas à l'envahir. Les Cinq-Mille, guidés par des modérés tels que Théramène, se débarrassent des oligarques les plus extrémistes, pardonnent officiellement Alcibiade et restaurent la paix civile, Athènes redevenant une démocratie à part entière dix mois plus tard[186]. Learn vocabulary, terms, and more with flashcards, games, and other study tools. En plus de créer des dissensions internes à la confédération, cet impérialisme effraie les autres cités du monde grec, comme celles de la ligue du Péloponnèse, placées sous l'hégémonie de Sparte et faisant contrepoids à la puissance athénienne[20]. L'expérience traumatisante de cette épidémie entraîne par ailleurs une dégradation des mœurs, nombre d'Athéniens cessant de craindre les lois et les dieux, et peut expliquer la brutalité inédite de certaines actions menées postérieurement par Athènes[76]. Les Syracusains en profitent alors pour attaquer la flotte athénienne, détruisant une partie des navires. Afin d'y échapper, Alcibiade fausse compagnie à son escorte à Thourioi[148] et se réfugie à Sparte durant l'hiver 415-414 quand lui parvient la nouvelle de sa condamnation à mort par contumace[149]. Lors de la première expédition, Brasidas, un officier spartiate, empêche la mise à sac de la ville de Méthônè par une contre-offensive audacieuse[70]. Béotiens, Corinthiens, Mégariens restent en état de guerre. L'élite spartiate étant numériquement très faible, cette menace sur la vie d'autant de ses membres est prise très au sérieux et une trêve est conclue aussitôt, Sparte livrant à Athènes sa flotte de 60 trières en otage. La même année, Potidée, colonie de Corinthe, faisant partie de la ligue de Délos, se révolte contre Athènes. La bataille s'achève en effet par une grande victoire spartiate, la cité rétablissant son hégémonie dans le Péloponnèse au prix de 300 morts dans ses rangs contre plus d'un millier pour les coalisés[131]. Par ailleurs, les oligarques reprennent provisoirement le pouvoir à Argos mais la démocratie et l'alliance athénienne sont rétablies à la fin de l'été 417[132]. Mélos est prise après plus de six mois de siège, ses murs sont rasés, les hommes de la cité sont exécutés, les femmes et les enfants vendus comme esclaves et 500 colons sont envoyés. Les murs sont rasés, un millier d'hommes massacrés et la flotte est confisquée. Nicias perd ensuite un temps précieux avant de se décider à quitter la Sicile et sa flotte est vaincue lors de deux batailles dans le port de Syracuse en raison de l'espace confiné qui l'empêche de manœuvrer et de la tactique d'éperonnage employée par les navires syracusains et corinthiens à la proue renforcée[160]. La cité fonde en 478 une ligue défensive avec ses alliés, pour se protéger contre une éventuelle nouvelle offensive des Perses : la ligue de Délos. Les responsables de la révolte, au nombre d'environ un millier, sont toutefois mis à mort[88]. Cette guerre est la résultante de la montée des tensions entre une Athènes en pleine expansion, et la puissante cité de Sparte, à la tête de la ligue du Péloponnèse. La guerre du Péloponnèse, qui a commencé en 431 avant JC, a duré un total de 27 ans, avec une trêve de six ans quelque part au milieu de cette période, et se termine par la remise d'Athènes en 404 av. Aucune inscription ou installation nécessaire. Les Athéniens s'emparent de la cité, mettent à mort tous les hommes et réduisent les femmes et enfants en servitude afin de lancer un signal fort aux autres cités tentées de se rebeller. Dès lors, Platées est surveillée par une garnison athénienne[59]. Les lois sont aussi modifiées afin de compenser les pertes subies, un seul parent athénien suffisant désormais pour se voir accorder la citoyenneté[77]. Au début du conflit, les troupes de la ligue du Péloponnèse sont évaluées aux alentours de 40 000 hoplites contre 13 000 pour la ligue de Délos, auxquels il faut ajouter 12 000 Athéniens mobilisables[51]. Bref résumé du contexte politique et militaire: Il est tout d'abord nécessaire de savoir que cette guerre opposa les cités d'Athènes, visible au nord-est de la carte, et Sparte, au sud du Péloponnèse. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Il n'y a pas d'invasions en 429, par crainte de la peste, et en 426, un tremblement de terre ayant été considéré comme un mauvais présage mais sans doute aussi en raison de la recrudescence de l'épidémie[67]. L'engouement va être de courte durée. D'autres cités n'étant dans aucune de ces deux ligues ont aussi des alliances. La cité de Sparte sort vainqueur de la guerre, mais au prix de lourdes pertes. Lysandre fait ensuite tomber Lampsaque, menaçant ainsi Byzance[208]. L'excès de confiance d'Athènes la pousse ensuite à s'engager sur un nouveau front sans avoir assuré ses arrières et, de plus, pour combattre la cité démocratique de Syracuse, ce qui affaiblit son message idéologique de lutte contre les oligarchies[236]. En 409, Thrasylle dirige une campagne infructueuse en Ionie[193] mais, l'année suivante, Alcibiade récupère Chalcédoine, Sélymbrie et Byzance, par un mélange de diplomatie et d'actions militaires, ce qui redonne à Athènes le contrôle de la Propontide[194]. Les 300 prisonniers spartiates sont finalement libérés, au prix d'une alliance défensive entre Sparte et Athènes permettant l'intervention des troupes athéniennes en cas de révolte des hilotes en Messénie[121]. Victorieux sur terre, les Spartiates perdent cependant leur hégémonie maritime après leur défaite au large de Cnide en 394. Étymologiquement, la guerre vient du vieux germanique werra (simple exclamation ; cri de guerre) qui donnera war (en anglais) et que l’on retrouve dans Wehrmacht ou Bundeswehr (en allemand).Le mot grec polemos viendrait de poles qui désignait le grand nombre ; le mot latin bellum viendrait de duellum (le duel) que Horace ou Plaute utilisaient pour désigner la guerre. La guerre du Péloponnèse s'est terminée par la victoire de Sparte. Toutefois, Amphipolis refuse de regagner l'alliance athénienne après le départ des troupes spartiates, en conséquence de quoi Athènes s'oppose à la restitution de Pylos[123]. Antiochos, contrevenant aux ordres lui enjoignant de ne pas rechercher le combat, est piégé et vaincu par Lysandre à la bataille de Notion, ce qui provoque la perte de 22 navires et la destitution d'Alcibiade, qui s'exile dans ses terres de Chersonèse de Thrace[201]. En août 406, lors de la plus grande bataille navale de la guerre, la flotte athénienne de 155 trières dirigée par huit stratèges, dont Thrasylle et Périclès le Jeune, bat celle de 120 navires de Callicratidas aux Arginuses, archipel au sud de l'île de Lesbos. Craignant un procès, Démosthène reste à Naupacte plutôt que de rentrer à Athènes[93]. Athènes fait pression depuis la première phase de la guerre pour que l'île de Mélos, neutre dans le conflit, entre dans son empire[135]. Ils envahissent ensuite la Béotie dans le but de priver Sparte du soutien de Thèbes et de ses alliés en provoquant un soulèvement démocratique. Les attaques surprises ou nocturnes et l'utilisation de combattants légers comme les peltastes deviennent beaucoup plus fréquents[233]. Cependant, l'arrivée durant l'invasion spartiate de 430, avec un navire égyptien, de ce que Thucydide nomme la peste, et qui est plus probablement une forme de typhus, condamne le plan de Périclès : se propageant d'autant plus vite que le nombre d'Athéniens réfugiés derrière les murs grandit et que les conditions d'hygiène se détériorent, elle sévit particulièrement en 430 et 429, puis, après une période de rémission, en 426[73]. On passe d'une guerre à objectifs limités à une guerre totale où toutes les ressources sont consacrées à la destruction de l'adversaire, alors que les massacres de civils et de prisonniers, auparavant très rares, se généralisent[230]. L'affaire de Mégare : à peu près à la même période que l'affaire de Potidée, Mégare, cité aux portes de l'Attique mais membre de la ligue du Péloponnèse, se voit interdire l'accès aux marchés de l'Attique et aux ports de la ligue de Délos. La ligue est fondée sur une base égalitaire (au Conseil, chaque cité dispose d'une voix), volontaire, et son trésor est déposé sur … Les alliances de la guerre du Péloponnèse. Cependant, les négociations de paix entamées par Sparte sur la base d'un retour à la paix de Trente Ans échouent en raison des conditions draconiennes imposées par Cléon[100]. La guerre du Péloponnèse : remède contre la morosité. Sparte est approchée par les Perses qui, par l'intermédiaire des satrapes rivaux Pharnabaze et Tissapherne, veulent profiter de la faiblesse d'Athènes pour récupérer les territoires d'Asie Mineure perdus durant les guerres médiques. La stratégie des Spartiates est donc très simple : elle consiste à envahir l'Attique et à dévaster ses terres cultivées afin de contraindre les Athéniens, par la famine ou l'humiliation ressentie, à sortir de leurs murs pour se battre en rase campagne[56]. A partir de 435, les accrochages se multiplient entre les deux cités rivales ayant du mal à cohabiter dans le monde grec. Le conflit change radicalement la vision qu'avaient les Grecs de la guerre. Prévenu à temps, il se réfugie auprès de Tissapherne[173] vers octobre 412 et devient son conseiller[174]. Cependant, la paix n'engage alors qu'Athènes et ses alliés face à Sparte. Dix ans après la fin des combats, la population masculine adulte d'Athènes est environ moitié moins nombreuse qu'au début de la guerre, et des cités comme Mégare et Corinthe sortent elles aussi très affaiblies du conflit[226]. Athènes met le siège devant la cité, entraînant l'arrivée d'un corps expéditionnaire corinthien. La paix est conclue peu après la reddition d'Athènes. Les Lacédémoniens, craignant une révolte des hilotes de la Messénie toute proche, interrompent leur invasion de l'Attique et envoient 420 hoplites qui débarquent sur l'île de Sphactérie[97]. Lorsque des révoltes éclatent aussi sur l'île d'Eubée, vitale pour Athènes, la cité envoie une flotte pour garder le contrôle de l'île mais celle-ci est vaincue en septembre 411 par les Lacédémoniens au large d'Érétrie. Écoutez La Guerre Du Péloponnèse : Remède Contre La Morosité et quarante-cinq plus d'épisodes de Le Cours De L'histoire, gratuitement! Athènes, encerclée sur terre et sur mer, est rapidement gagnée par la famine – d'autant que Lysandre a sciemment laissé aux garnisons athéniennes des cités conquises le droit de regagner leur cité-mère afin qu'il y ait plus de bouches à nourrir – et doit se soumettre en avril 404 après de longues négociations menées par Théramène auprès de Lysandre, puis des éphores de Sparte[211]. Alcibiade, sachant que son association avec Tissapherne n'est que temporaire, prend contact avec les stratèges athéniens de Samos, et notamment Thrasybule, afin de préparer son retour en grâce en leur promettant que les Perses passeront dans leur camp si Athènes change de régime politique. Sparte dispose de l'armée terrestre la plus expérimentée de Grèce. L'offensive en Sicile s'avère être un échec et vide un peu plus le trésor d'Athènes. Après ces deux batailles, Sparte et ses alliés évitent d'affronter les Athéniens sur mer jusqu'en 413[82]. En 432, la ligue du Péloponnèse se réunit à Sparte et déclare la guerre à la ligue de Délos. Cléon et Brasidas meurent au cours du combat, permettant aux modérés des deux cités de s'accorder sur un arrêt des hostilités[118]. Athènes sort renforcée des guerres médiques et opte pour une stratégie maritime: les Perses dominent encore les îles de l'Egée. Or, c'est par sa maîtrise des mers qu'Athènes peut assurer son ravitaillement et le versement des tributs, et les Lacédémoniens peuvent désormais faire jeu égal avec elle aussi bien en termes de nombre de trières que de qualité des équipages[166]. Tides of War (2000) de Steven Pressfield offre une vision romancée du conflit avec à nouveau Alcibiade en personnage de premier plan[245]. Athènes refuse de restituer sa flotte à Sparte sous le prétexte d'une violation de la trêve mais l'impasse se prolonge à Pylos, la famine menaçant désormais aussi bien les hoplites spartiates que les Athéniens qui les assiègent[101]. La guerre du Péloponnèse, c’est trente années de combats entre les cités d’Athènes et de Sparte qui en sort victorieuse au cinquième siècle avant notre ère. En 414, Alcibiade est reconnu coupable de la mutilation des Hermès et s'enfuit à Sparte. La Guerre du Péloponnèse est un long conflit opposant Athènes, avec sa Ligue de Délos, à Sparte et sa Ligue du Péloponnèse. Le déroulement du conflit est principalement connu à travers les récits qu'en ont fait Thucydide et Xénophon. « Ce fut bien la plus grande crise qui émut la Grèce et une fraction du monde barbare; elle gagna pour ainsi dire la majeure partie de l'humanité » écrit Thucydide à son propos. Les Potidéens protestent contre cet ultimatum et engagent avec Athènes des négociations qui durent tout l'hiver[39]. L'invasion est cependant mal coordonnée et, en novembre, les Béotiens triomphent à la bataille de Délion d'une partie des forces athéniennes, qui perdent leur chef, le stratège Hippocrate, 1 000 hoplites et sans doute autant de combattants légers[110]. Une délégation athénienne, officiellement présente à Sparte pour d'autres raisons, répond à ce discours en affirmant ne pas avoir violé la paix de Trente Ans et être libre de faire ce que bon lui semble à l'intérieur de son empire[44]. Cette décision provoque par ailleurs la colère de leurs alliés Argiens, qui cessent dès lors de s'impliquer dans le conflit[171]. Retour d'Alcibiade et triomphe de Lysandre, « la nature de la guerre, les relations internationales et la psychologie des foules », « l'examen des témoignages et le recueil des indices », « chef de guerre le plus intraitable, le plus brillant et le plus complet que la Grèce eût jamais produit depuis, « considérations de richesse et de pouvoir », « lui a donné dans le malheur d'incroyables facultés de résistance », Lacédémone désigne l'ensemble des cités du sud-est du Péloponnèse placées sous l'autorité directe de la cité-état de Sparte (, Chronologie des campagnes d'Alexandre le Grand, Guerre entre Séleucos et Chandragupta Maurya, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Guerre_du_Péloponnèse&oldid=177445272, Page géolocalisable sans coordonnées paramétrées, Conflit militaire géolocalisable sans coordonnées paramétrées, Page utilisant plus de deux colonnes de références, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Mais une nouvelle dénonciation sur la participation d'Alcibiade à la parodie des Mystères provoque l'envoi d'une trière pour le ramener à Athènes et le juger. Dès 430, les attaques contre Périclès s'intensifient et les partisans de la paix obtiennent l'envoi d'une ambassade à Sparte pour ouvrir des négociations. La Constitution des Athéniens, de l'école d'Aristote, donne un compte-rendu de la dernière partie de la guerre, et en particulier de la révolution oligarchique de 411[14]. Des découvertes archéologiques apportent un éclairage nouveau sur certains détails, la plus importante étant la restauration et la traduction de la stèle sur laquelle les Athéniens gravaient le montant des tributs annuels qu'ils imposaient de 454 jusqu'à la dissolution de leur empire[14]. Ayant échoué dans sa quête d'alliés en Sicile, tous étant effrayés par la taille de l'expédition, mais n'osant pas rentrer à Athènes par crainte d'un procès, il n'a d'autre choix que d'attaquer les Syracusains qui le provoquent[150]. En 405, Lysandre et sa nouvelle flotte, financée par Cyrus, regagnent l'Hellespont par la ruse en attirant les navires athéniens dans une vaine poursuite. L'année 425 est néanmoins marquée par un succès athénien: le stratège Démosthène parvient à enfermer 420 hoplites spartiates dans l'île de Sphactérie. Ils ne se rendent pas pour autant maîtres de la région car ils sont défaits par les Chalcidiens à la bataille de Chalcis[69]. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique. Ayant la maîtrise totale de la mer, Lysandre entreprend alors la conquête de toutes les possessions athéniennes, à l'exception de Samos, avant de porter sa flotte jusqu'au Pirée. Alcibiade réussit néanmoins à empêcher les soldats athéniens de Samos d'abandonner l'île pour rentrer à Athènes[182]. Athènes est essentiellement une puissance maritime : la flotte comprend alors 300 trières prêtes à prendre la mer. Mais, sous l'action des modérés, un second décret est pris le lendemain : seuls les murs seront rasés et la flotte devra être livrée. De plus, Athènes utilise les prisonniers spartiates comme otages en menaçant de les exécuter en cas de nouvelle invasion de l'Attique, une menace efficace puisque ces invasions cessent de fait jusqu'en 413[103],[104]. L’évolution la plus notable de cette période est que se développe la guerre navale, avec comme symbole le navire de ligne, la trière. Des historiens antiques postérieurs comme Diodore de Sicile, qui consacre deux livres au conflit dans sa Bibliothèque historique, et Plutarque, qui rédige les biographies de Périclès, Alcibiade, Lysandre et Nicias dans ses Vies parallèles des hommes illustres, apportent des informations supplémentaires sur la période[14]. Copyright © Philisto - Contenu placé sous licence Creative Commons, Facebook | Twitter | RSS Cours | RSS News. « Thucydide est un citoyen athénien, apparenté à Miltiade. Le conflit est toujours étudié à l'époque moderne, la lecture et l'analyse du récit qu'en a fait Thucydide étant au programme de nombreuses écoles militaires[238]. Les mines et ateliers du Laurion qui fournissaient un revenu important à Athènes sont capturés par l'ennemi et une grande partie de la flotte est détruite. Après le rappel de Lysandre à Sparte par le roi Pausanias, Thrasybule parvient à reprendre la cité aux Trente en 403 et y rétablit la démocratie[216],[217]. C’est l’affrontement de deux géants que tout oppose : l’un est une démocratie tournée vers la mer avec une flotte puissante (thalassocratie), l’autre est une oligarchie, ancrée dans ses terres avec une armée redoutable de fantassins aguerris. La trêve est ensuite respectée jusqu'à son terme. L'affaire des Hermocopides, mutilations de statues du dieu Hermès, éclate quelques jours avant son départ et, dans son cadre, Alcibiade est accusé d'avoir participé à une parodie des Mystères d'Éleusis. La ligue de Délos est donc dissoute et Athènes entre dans celle du Péloponnèse. La Guerre du Péloponnèse est le conflit qui touche la Grèce Antique en la divisant en deux camps, la ligue de Délos sous l'autorité d'Athènes et la ligue du Péloponnèse sous l'hégémonie de Sparte. C'est alors qu'Alcibiade, entré peu de temps auparavant dans l'arène politique et poussé par son ambition immodérée, réussit par ses talents de diplomate, et contre l'avis de Nicias, à persuader Argos, Élis et Mantinée de signer avec Athènes une alliance défensive pour cent ans. L'expansion du modèle démocratique athénien connaît un coup d'arrêt définitif dans le monde grec, la tendance politique revenant aux oligarchies[229]. La guerre du Péloponnèse (431-404 av. Auréolé par sa victoire, Cléon dirige de facto Athènes jusqu'à sa mort trois ans plus tard[105]. Peu après, les Spartiates font une nouvelle proposition de paix, proposant de restituer Décélie, les deux camps conservant toutes leurs autres conquêtes. Athènes possède aussi des ressources financières infiniment supérieures à celles de son adversaire[54]. Sur l'insistance de Corinthe, les autres cités de la ligue de Péloponnèse votent à leur tour en faveur de la guerre en août 432[47]. La guerre du Péloponnèse, « la plus grande crise qui ébranla les Grecs et une partie des Barbares » selon l’expression de Thucydide (I. C'est là une menace sérieuse pesant sur la cohésion de la ligue du Péloponnèse[124]. Ainsi les cités cherchant à quitter la ligue voient leurs désirs réprimés par une flotte constituée à l'origine pour les défendre[22]. (4/4) : "N’oublie pas mon petit soulier" : une histoire du cadeau de Noël.