En débattre aurait signifié le prendre au sérieux. Or, en 1968, les révolutionnaires pouvaient dresser un bilan tragique : le changement annoncé n’était nulle part au rendez-vous. Mais, à peine la paix installée, la guerre froide surgissait. Ils comprennent non seulement le prix d’achat, mais aussi des charges liées au traitement des matériaux. Actu - Un hébergeur déconnecté et le spam mondial chute de deux tiers Les serveurs de McColo, une entreprise californienne proposant des services d'hébergement et fortement soupçonnée de servir à de nombreux spammeurs, ont été déconnectés d'Internet par ses fournisseurs d'accès. À l'origine, le vocable «pays non alignés», qui avait un sens politique, devait s'appliquer à tous les pays qui ne se rattachaient ni au bloc atlantique ni au bloc soviétique, à l'image de la Yougoslavie (qui avait rompu en 1948 avec l'URSS), voire, quelques années plus tard, de la Chine. A devenir quelque chose (3). Filant la métaphore de la voiture endommagée, nous pourrions penser que, dans ces conditions, un automobiliste raisonnable roulerait lentement. L'auteur y évoque l'existence de deux mondes, p… En Asie, les colonies ne pouvaient être rétablies. Lorsque tombèrent le mur de Berlin et, avec lui, les régimes communistes, la discussion sur le « tiers-mondisme » était close. La différenciation s'accélère encore aujourd'hui (voir le cours sur l'espace mondial). Les firmes tenues pour responsables des déchets, ou bien les citoyens ? Lesquelles n’imaginaient quasiment pas que leurs possessions outre-mer puissent accéder rapidement à l’indépendance. Et, le système-monde étant resté capitaliste, les régimes situés en dehors du centre se sont retrouvés structurellement incapables de « rattraper » les pays riches. Pour eux, la colonisation, qui avait nui à l'investissement et à l'évolution sociale, constituait le principal facteur du retard en matière de développement ; ils pensaient que le protectionnisme des métropoles avait exclu les colonies de l'évolution économique mondiale. Reprenons notre exemple. Le dirigisme économique est passé de mode. Bien sûr, tant que les mouvements communistes, sociaux-démocrates ou de libération nationale se battaient contre des régimes dictatoriaux, coloniaux ou simplement conservateurs, ils ne prônaient pas la patience, bien au contraire. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les anciennes colonies s’organisaient en « tiers-monde ». Malgré des réformes nombreuses et nécessaires, les régimes postrévolutionnaires ont échoué à réduire de manière significative les écarts de revenus. Aujourd’hui, l’expression du tiers-monde est considérée comme péjorative et cela s’explique en particulier par l’évolution qu’a suivie le Tiers-monde. Telle est la promesse de l’idéologie libérale, qui, depuis cent cinquante ans, domine. Cet échec historique a abouti à une immense désaffection à l’égard des mouvements contestataires. Les progrès des techniques de production et de l'organisation des rapports sociaux sont-ils liés de telle façon que le développement suppose une réduction des civilisations à un dénominateur commun ? Mais d’un autre côté,  on a des pays qu’on appelle les PMA : pays les moins avancés. Bien sûr, les partisans des interventions expliquent ces médiocres résultats par le caractère inadéquat, hésitant et pusillanime de celles-ci. Voilà donc à quoi ressemblait notre vision du monde il y a trente ans, et il est intéressant de s’en souvenir pour pouvoir la comparer à notre vision contemporaine (trouve-t-on encore beaucoup le mot « tiers-monde » dans les manuels scolaires ?). Comment, par exemple, rendre compte officiellement et statistiquement de l'activité du secteur informel, qui, par définition, fonctionne en marge des règlements ? Il ne pouvait se contenter de plus de richesse (ou de moins de pauvreté), allait réclamer la fin des privilèges unilatéraux, l'établissement d'un monde politiquement et socialement plus équitable. D’où l’importance de l’invention du concept de tiers-monde. C’est précisément ce qui est en train d’arriver actuellement. On ne peut, par crainte du déterminisme physique, passer totalement sous silence le fait que les pays du tiers-monde se situent pratiquement tous dans la zone intertropicale ou dans des zones arides, tandis que les pays industriels développés sont localisés dans des zones de climats océaniques ou continentaux, à moyenne ou haute latitude. « C’est le tiers-monde, littéralement. L’esprit de Bandung a disparu. Cette triple pression tend à rendre inopérant le moteur principal du système et à provoquer une crise structurelle. Over 100,000 English translations of French words and phrases. Les choses iront sûrement mieux, sinon dans l’immédiat, du moins pour nos enfants et nos petits-enfants. Or cette voiture, nous l’avons vu, subit trois contraintes, qui peuvent être assimilées à autant de dommages à sa carrosserie ou à ses roues. Pourtant, il fut une époque, pas si lointaine, où elle faisait fortune. Parallèlement, une régression vertigineuse menace la sécurité individuelle et collective, en liaison avec la perte de légitimité des structures de l’Etat. Sa conclusion : « Le droit des peuples est devenu le principal instrument d’étranglement des droits de l’homme. Il faut trouver de nouveaux moyens de prendre en compte les intérêts des pays en développement, a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick. La troisième concerne la fiscalité. L'expression « pays du tiers-monde » a été créée en 1952 par Alfred Sauvy, un démographe français. Anticommunistes, les Américains étaient aussi anticolonialistes, au risque de provoquer le mécontentement de leurs alliés européens, alors trop dépendants pour regimber fortement. Nous abordons un de ces rares moments de l’histoire où le libre-arbitre peut réellement entrer en jeu. «Tiers-monde » : l’expression semble vieux jeu. (3) Emmanuel-Joseph Sieyès, brochure Qu’est-ce que le Tiers Etat ? Mais cette attitude devint vite intenable : la réalité du tiers-monde s’imposait. Hélas, l’économie capitaliste n’a pas de conducteur prudent. Comme il serait saugrenue de déporter un leader du tiers-monde aujourd’hui d’une colonie à l’autre, cf. Son origine afro-asiatique excluait les pays latino-américains, encore « chasse gardée » des États-Unis. Le tiers-monde s'offrait donc comme un champ d'expansion idéal pour l'industrie de la cigarette. Toutefois, à considérer la cartographie de la répartition des indices quantifiables de développement, plusieurs tiers-mondes apparaissent, comme peut le montrer l'opposition entre eux des trois continents concernés (Asie, Afrique et Amérique du Sud). Le bloc des non-alignés (non-alignement), dont le premier « sommet » s’est tenu en 1961, réunissait des pays dont les options économiques et sociales étaient très différentes, mais qui tous, à des degrés divers, misaient sur un jeu de bascule entre les deux blocs, tâchant d'en retirer le plus grand profit. Et pour cause : dès 1960, les nations du tiers-monde disposaient, à l’Assemblée générale des Nations unies, d’une majorité leur permettant d’imposer une série de déclarations légitimant les aspirations anticoloniales. À l'inverse, l'Afrique se situe aux niveaux les plus bas pour tous les indices de bien-être et de développement économique, et sa croissance démographique se maintient, voire s'accentue, en dépit de l'exode rural. Qui inviter ? Le Tiers Monde est dans le contexte de la guerre froide, un troisième groupe de pays, distinct du Cela ne réduit toutefois en rien ni la réalité de l’affrontement, ni la profondeur des sentiments affichés, ni l’impact de ces derniers sur les analyses comme sur les visions populaires. Le stock mondial est aujourd’hui entièrement assuré par une seule usine, et le produit naturel, jusqu‘à présent cultivé en Corée et en Pourquoi et comment ce retournement s’est-il produit ? Au lendemain de la seconde guerre mondiale, les anciennes colonies s'organisaient en « tiers-monde ». Devenues désormais quasi universelles, ces dernières n’empêchent pas le niveau d’exigence sociale d’augmenter régulièrement dans chaque pays. Autant de facteurs qui exercent et exerceront de plus en plus des pressions sérieuses sur les niveaux de profit. Voilà qui devait inévitablement entraîner une augmentation des taux d’imposition un peu partout, au point de gêner l’accumulation de capitaux. D’autant que fleurit la mondialisation, cette économie aussi nouvelle que merveilleuse, qui fait grimper les actions des possédants mais laisse crever tous ceux qu’on n’admet pas à bord tout en leur expliquant que c’est de leur faute. Dans les pays occidentaux, cette approche poussait les militants à se consacrer prioritairement et avec passion aux mouvements de solidarité avec le tiers-monde. L'Amérique latine se distingue par un très fort taux d'urbanisation, des PNB par habitant et des niveaux de consommation d'énergie relativement élevés, une croissance démographique encore forte mais dont la décrue est amorcée. Elle faisait enfin — et surtout — référence à la Révolution française et au fameux texte de Sieyès : « Qu’est-ce que le Tiers Etat ? Joseph Schumpeter (1883-1950) (6) a dit, il y a longtemps, que l’effondrement du capitalisme serait dû, non à ses échecs, mais à ses succès. L’URSS allait en tirer la leçon l’année suivante : après le XXe Congrès du PCUS et le fameux rapport Khrouchtchev, elle cesserait de décrire les mouvements de libération nationale du tiers-monde comme « bourgeois » et « réactionnaires », leur reconnaissant subitement des vertus « démocratiques » et même « socialistes » en gestation. Or, ces deux facteurs varient sans cesse. Il y a un manque de soutien, un manque d’équipement. En termes techniques, les fluctuations deviendront de plus en plus chaotiques. Quant aux mouvements de libération nationale, ils avaient triomphé dans le tiers-monde ou se trouvaient sur le point de vaincre. Plus ce pourcentage est bas, plus les profits sont élevés. Les entreprises, bien entendu, désirent minimiser le montant de ce type d’opération. Des exclus qui font d’ailleurs penser à ce qu’on appelait autrefois le tiers-monde... Où en sommes-nous vraiment ? et subst. Mais le cadre nouveau qui l’a remplacé a clarifié les vraies questions : l’incroyable polarisation de l’économie-monde capitaliste et sa crise structurelle, qui nous placent, l’une et l’autre, devant des choix historiques. Première thématique : géopolitique. Les Etats-Unis concédaient l’indépendance aux Philippines dès 1946, mais la France n’entendait pas suivre leur exemple en Indochine, pas plus que les Pays-Bas aux Indes néerlandaises — d’où des guerres que les métropoles allaient perdre. L'expression « tiers-monde » a été créée par le démographe français Alfred Sauvy dans un article publié le 14 août 1952 par l'hebdomadaire l'Observateur (ancêtre du Nouvel Observateur), à la dernière phrase d'une chronique intitulée « Trois mondes, une planète ». ; l'exode rural a sévi partout, à des degrés divers (plus tôt et de manière plus importante en Amérique latine, plus tardivement en Afrique et à un moindre degré en Asie) ; le niveau sanitaire a souvent progressé, et la situation alimentaire, grâce à l'intensification de l'agriculture, s'est améliorée dans certains pays. Samory Touré (Gabon), Behanzin (aux Antilles), Aniaba, roi Abouré (Togo), déportation des résistants Abbeys (Congo et Centrafrique), la CPI devient la forme raffinée de … Comment évaluer précisément la réalité des niveaux de vie dans des pays où beaucoup de biens et services sont payés aux prix, généralement très bas, de marchés intérieurs peu ouverts ? Les effets pernicieux du système capitaliste sont ainsi dénoncés comme étant responsables du sous-développement. Voilà une preuve concrète de l’hypothèse schumpétérienne. Elle porte notamment sur l’éducation, la santé et la garantie d’un revenu tout au long de la vie, en particulier en ce qui concerne les assurances chômage et vieillesse. L’issue est intrinsèquement incertaine et donc ouverte à l’intervention et à la créativité humaines. Si cela ne signifie pas que leur milieu écologique confère irrémédiablement la pauvreté aux pays tropicaux, il est plus que probable que leur développement agricole suppose des techniques spécifiques que les pays industriels n'avaient pas de motif pressant de rechercher. Ce geste ne fut guère récompensé, la plupart des dirigeants du tiers-monde rechignant à unir leurs pays et ceux du camp socialiste au sein d’un bloc unique « progressiste ». En Asie, les colonies ne pouvaient être rétablies. La différenciation s'accélère encore aujourd'hui ( voir le cours sur l'espace mondial ). En fait, c’est le système-monde qui se désagrège. En 1954, cinq leaders de pays qui refusaient le manichéisme de la guerre froide — l’Indien Nehru, l’Egyptien Nasser, le Yougoslave Tito, l’Indonésien Sukarno et le Cinghalais Kofélawala se réunissaient et décidaient de convoquer une conférence afro-asiatique à Bandung. Le thème du « sous-développement » était apparu dans un discours du président américain Harry Truman, prononcé en 1949, au début de la guerre froide. Dans cette longue transition, deux vastes camps s’opposeront : ceux qui veulent conserver, même sous une autre forme, les privilèges attachés au système inégalitaire actuel ; et ceux qui veulent voir naître un nouveau système substantiellement plus démocratique et égalitaire. Les changements géopolitiques dans les pays de l'Europe de l'Est et l'hétérogénéité croissante des pays sous-développés permettent-ils encore d'évoquer un «Tiers Monde » ? Entretemps, le modèle chinois a déjà influencé des pays du tiers-monde, séduits par les idéaux d'égalité et de bien-être qui paraissaient l'animer. La Chine, décision capitale, fut conviée, le Japon aussi. Suit une longue « phase B », caractérisée par la stagnation économique et la montée du chômage. La mortalité infantile a diminué de moitié et le taux brut de mortalité est aujourd'hui le même dans les pays développés et dans le Tiers Monde (10 p. 1 000), même si cette bonne performance est à relativiser par la jeunesse de la population des pays pauvres. Par exemple, si la transformation d’une matière première produit des déchets toxiques, le coût final réel comprendra les frais engagés pour s’en débarrasser. La première tendance lourde concerne le pourcentage du coût de la production représenté par l’agrégat mondial des salaires réels. C’est ainsi qu’on s’engagea sur le chemin de la désillusion. Ainsi, si le véhicule descend la côte, ce n’est certainement pas en ligne droite. Même là où d’importantes masses d’individus au chômage vivotent grâce à l’économie informelle, les options réelles ouvertes aux habitants des barrios et autres favelas leur permettent de demander des salaires raisonnables pour prix de leur soumission aux contraintes de l’économie formelle du salariat. English Translation of “tiers monde” | The official Collins French-English Dictionary online. Comment se forment ces coûts ? Que demande-t-il ? Comme n’importe quel système, le capitalisme se maintient grâce à des mécanismes qui lui permettent de rétablir son équilibre chaque fois que ses propres mécanismes lui échappent, c’est-à-dire lorsque l’écart par rapport à la norme devient trop important. Elle différencie le style de sous-développement davantage parfois que les inégalités de niveau de développement. A cette fin, elles pourront déverser les déchets dans un ruisseau, après un semblant de détoxification. Celui-ci re- groupe un ensemble hétérogène de pays ayant cha- cun sa propre marge de manoeuvre, marge Mais l'approche d’Alfred Sauvy, combinant aspects politiques, économiques, sociaux et culturels, a souvent été détournée dans un sens plus strictement politique et idéologique, avec notamment une assimilation entre « pays du tiers-monde » et « pays non alignés », puis par la déviance progressive de cette dernière notion. Nous nous trouvons à un carrefour où il importe d’unifier connaissances, imagination et praxis si nous ne voulons pas constater, d’ici un siècle, que plus ça change plus c’est la même chose. La plupart d’entre elles avaient été occupées pendant la seconde guerre mondiale par les Japonais, si bien qu’après 1945 les pouvoirs coloniaux s’y trouvaient en position de faiblesse. » L’année suivante, l’hebdomadaire reprenait le débat sous forme de livre (4), rassemblant cinq contributions hostiles au « tiers-mondisme », cinq autres en prenant la défense et cinq jouant les médiateurs. Bref, externalisés, les coûts demeurent bien réels, même s’ils sont difficiles à évaluer. Apogée de ces efforts, la décision collective des pays de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP), en 1973, d’augmenter le prix du pétrole provoquait la panique en Occident. L'expression « pays du tiers-monde » a été créée en 1952 par Alfred Sauvy, un démographe français. Ils n’ont pas non plus réussi à instaurer une véritable égalité politique. Mais il a aussi subi un net déclin économique. Les révolutionnaires de 68 condamnaient l’hégémonie américaine et ses manifestations les plus funestes, comme la guerre du Vietnam. amnesty.org I n the hea rt of t hi s fir st world I found s cenes more remini sc ent of t he third world . L’équilibre est donc toujours en devenir, déterminé par l’association des rythmes cycliques et des trends (tendances) séculaires. Nul ne le sait. Le phénomène, en tout cas, s’amplifiait. Faut-il croire les indicateurs de richesse . Un monde plus prospère, plus égalitaire s’annonce. La désillusion du Tiers-Monde et le problème de la dette. La plupart d’entre elles avaient été occupées pendant la seconde guerre mondiale par les Japonais, si bien qu’après 1945 les pouvoirs coloniaux s’y trouvaient en position de faiblesse. Bientôt arrive le jour où il n’y a plus de ruisseaux à polluer ou d’arbres à couper sans risques graves et immédiats pour l’équilibre de la biosphère. De plus en plus de jeunes diplômés quittent le paradis sur terre. Aucun individu, aucun groupe ne peut prendre seul les décisions qui s’imposent. Or cette charge démographique supplémentaire affecte des sociétés qui ont brutalement découvert, avec la mondialisation des échanges et de l'information, l'importance cruciale de besoins matériels, que seule une minorité de privilégiés parvient à satisfaire. Les retrouvailles de la Chine avec le capitalisme, l'effondrement du bloc soviétique, comme l'échec des socialismes utopiques « nationaux », ont créé un monopole idéologique : le modèle du libéralisme économique paraît contrôler le système mondial, les grands organismes internationaux (Banque mondiale et Fonds monétaire international) s'efforcent de faire appliquer partout les mêmes recettes fondées sur une stricte orthodoxie financière et sur l'ouverture au marché mondial, dans le cadre duquel chaque pays concerné devrait se spécialiser en fonction de ses « avantages comparatifs ». Marginalisé dans les années 80, il est complètement mort dans les années 90. Pour l'Union soviétique, l'impérialisme, instrument politique du capitalisme, est la seule cause du sous-développement ; c’est pourquoi l’URSS ne se donne pas pour mission d'apporter une aide économique, mais opte pour un appui politique et militaire. Dans le tiers-monde, on voit plutôt dans cette évolution la résurgence d’une doctrine impérialiste de mission civilisatrice. Le terme tiers-monde a ete utilise pour la premiere fois par Alfred SAUVY (economiste francais) en 1952 par comparaison avec le tiers-etat francais avant 1789. Certes, une carte du taux de croissance démographique dans le monde montre une extrême différence entre les pays industriels et les pays du tiers-monde. » Alfred Sauvy établit donc une comparaison explicite entre le tiers-monde et le tiers état de la France de l'Ancien Régime, autre ensemble aux contours flous, sans unité sociale, comprenant les misérables ouvriers agricoles comme les bourgeois cossus, unis seulement par l'absence de participation aux privilèges dont bénéficiaient noblesse et clergé. Par ailleurs, il serait contre-productif de vouloir opposer des pays indépendants dont on mettrait en exergue les difficultés à des pays autonomes dont on vanterait le haut niveau de vie. La proximité de l'Europe, qui devrait être un atout, s'affirme, au contraire, comme un handicap : entre la copie des modèles européens, l'attente de solutions extérieures, et leur détournement au nom de l'authenticité africaine, la juste mesure reste pour l'heure introuvable. L'expression « tiers-monde » a été créée par le démographe français Alfred Sauvy dans un article publié le 14 août 1952 par l'hebdomadaire l'Observateur (ancêtre du Nouvel Observateur), à la dernière phrase d'une chronique intitulée « Trois mondes, une planète ». L’incompréhension mu tu elle est totale ! Leur revenu sera de toute façon supérieur à celui qu’ils tiraient de leurs activités rurales. Cette dynamique intervient dans les différents pays qui composent le système-monde à des moments et selon des rythmes différents, mais le mouvement s’accélère presque partout. C’est le cadre de vie de plus de 80% de la population mondiale à l’aube du 21 ème siècle. Apôtre national et religieux de l'Inde... État d'Asie méridionale baigné à l'ouest par la mer d'Arabie, à l'est par le golfe du Bengale... Ralentissement volontaire de la production économique. Mais cela supposerait des dépenses considérables. Et c’est là qu’ils perdront leur avantage. À ceux qui pensent que la colonisation doit être mise en cause, on peut rétorquer que l'Éthiopie, qui l'a pratiquement ignorée, est le pays le plus pauvre de l'Afrique sub-saharienne. L’expression tiers monde apparait pour la première fois en 1952 sous la plume du démographe et économiste français Alfred Sauvy. Si la croissance démographique aggrave la pauvreté, elle n'en est pas la cause unique ; celle-ci est bien aujourd'hui dans la recherche du profit à l'échelle mondiale, dont, fût-ce à un moindre degré, pâtissent même les pays industrialisés, victimes des délocalisations vers des pays où la main-d'œuvre est moins chère. Les relations interétatiques allaient s’articuler autour de ses principaux protagonistes, les Etats-Unis et l’Union soviétique. utilisée dans les pays du tiers-monde, faute de pouvoir disposer d’un IDH fiable. Les pays dits du Tiers Monde ont considérablement évolué. Rien. Le démographe français l’utilisa pour la première fois au début des années 50 (1), et la choisit pour titre d’un livre dirigé par Georges Balandier dont il écrivit la préface (2). II. En effet, seule la différence culturelle peut expliquer que le Japon ait siégé à la conférence afro-asiatique de Bandung (1955) : il n'était déjà plus un pays pauvre et se trouvait politiquement lié aux États-Unis. D’ici à vingt-cinq ans, le monde rural tel que nous l’avons connu aura disparu. Le tiers-monde de 1970 aux années 2000 Le « tiers monde » nommé ainsi depuis 1952 par Alfred Sauvy a vu son cas commencé à être traité en 1955 à la conférence de Bandung, il s'est avéré être la partie du monde non alignée sur l'influence soviétique de l'URSS ou celle des E.-U. Malgré les destructions massives de la guerre et les difficultés d’approvisionnement en Europe, le climat, à nouveau, était à l’optimisme. Ici, les pays arrachaient leur indépendance, incitant les pouvoirs coloniaux à l’octroyer là. Telle est la situation dans laquelle nous nous trouvons après cinq siècles de pratiques irresponsables, ce qui explique le développement spectaculaire du mouvement écologiste à travers le monde. (Personne) qui est partisan du tiers-mondisme. Publicité. Bakchich pour amadouer les « classes dangereuses », donc pour contenir la lutte des classes, la satisfaction de ces revendications populaires — que nous appelons « démocratisation » — n’en constitue pas moins une tendance lourde des derniers siècles. C'est peut-être sous cet angle particulier qu'il faut envisager le retard de l'Afrique. L’expression elle-même est d’Alfred Sauvy. C'est en 1973 seulement que Mao Zedong affirme que la Chine appartient au tiers-monde. Cependant, une fois ce constat pos, les solutions proposées au problème de la pauvreté sont multiples : certains défendent la « voie chinoise », d’autres militent en faveur d’un marxisme épuré de ses « hérésies » léninistes et staliniennes, tandis que d'autres encore fondent leurs espoirs sur les idéaux de solidarité qui auraient existé dans les sociétés dites « traditionnelles ». Il doit choisir entre plusieurs voies menant à une nouvelle structure, avec un nouvel équilibre, de nouveaux rythmes cycliques et de nouvelles tendances lourdes (trends). Certes, on peut penser rétrospectivement que ce nouveau cadre relevait d’un jeu assez formel, dont les arrangements de Yalta avaient défini à l’avance les paramètres et les limites. Néanmoins, les plus grands progrès des agricultures du tiers-monde sont liés à l'utilisation de plantes également cultivées dans les pays développés (maïs, riz, blé) et de techniques qui y sont fort bien connues, à commencer par l'irrigation. C’était le temps d’« un, deux, trois Vietnam ». Désireux de créer une force interétatique, ils ne s’adressèrent qu’à des Etats indépendants. Poursuivant sa réflexion sur l'unité et la diversité du tiers-monde, Yves Lacoste en est venu, vers la fin des années 1970, à considérer qu'un critère commun et presque unique unissait ses constituants : l'ampleur de la croissance démographique (toujours supérieure à 2 % par an, alors qu'elle reste sensiblement inférieure à ce seuil dans le reste du monde). Voilà pourquoi on peut affirmer que l’économie-monde capitaliste est désormais entrée dans une crise grave, qui pourrait s’étendre sur un demi-siècle. (5) Pour Nikolaï Kondratiev (1892-1938), l’histoire économique repose, depuis deux siècles, sur des cycles économiques longs (d’une durée de cinquante à soixante ans) alternant phases de croissance liées aux révolutions scientifiques et technologiques (A) et phases de récession dues au suréquipement et à la surcapitalisation (B). Il faut se souvenir des débats politiques de l’après-guerre. ↑ Sophie Bessis, « Les nouveaux enjeux et les nouveaux acteurs des débats internationaux dans les années 90 », dans Tiers-Monde, 151, Paris, 1997, p. 659-675, part. Un peu partout, ceux qui voyaient autrefois en l’Etat une puissance transformatrice manifestent maintenant un profond scepticisme quant à sa capacité à promouvoir le changement, voire à assurer l’ordre social. Pour y faire face, les capitalistes du monde entier ont joué, avec succès, sur la délocalisation de certains secteurs de l’économie vers des zones à bas salaires. Quant à l’URSS, elle se méfiait de tout mouvement national, même sous égide communiste, dès lors que des troupes soviétiques n’étaient pas déployées dans le pays concerné. Le continent ne souffre d'aucune « malédiction écologique » : ni les sols ni les climats n'y sont globalement plus hostiles qu'ailleurs. Et lorsqu’ils bénéficient encore de quelque soutien, c’est en tant que pis-aller face à des mouvements plus à droite, et non comme porteurs d’un nouveau projet de société. Ils n’en fut rien : dans le monde entier, ces mouvements déçurent les espoirs placés en eux. Aujourd’hui j’ai donc assisté au discours de Julius Nyerere président de la Tanzanie à la tribune de l’ONU. a) Adj. Ne s'agirait-il pas seulement d'une « théorie », confirmée par des exemples asiatiques, voire latino-américains, mais dont la valeur universelle n'est pas prouvée ? Mais seule compte la substance des propositions, et non la rhétorique. Directeur du Centre Fernand-Braudel, Binghamton et chercheur associé à l’université Yale aux Etats-Unis. Qui les assumera ? Pour avoir une vue d'ensemble sur la décolonisation, consultez en priorité les articles suivants du dossier en cliquant sur celui de votre choix : Pour avoir une vue d'ensemble sur la mondialisation, consultez en priorité les articles suivants du dossier en cliquant sur celui de votre choix : Ensemble des pays qui sont exclus de la richesse économique répartie entre les nations. Mais cette phase voit également le transfert de liquidités du secteur productif (moins profitable) vers la spéculation, avec pour conséquence des crises d’endettement et des déplacements massifs de capitaux accumulés. Pour les pays d’accueil, il s’agit d’un développement « de seconde main ». : Where this country used to be a model for the Third World of how things should be done, it has now degenerated into its own opposite. Mais la réalité à laquelle il renvoyait demeure, de façon plus manifeste encore maintenant qu’hier. La notion de tiers-monde, devenue plurielle, retrouverait alors une redoutable actualité. En 1945, la moitié de l’Asie, la presque totalité de l’Afrique ainsi que des Caraïbes et de l’Océanie demeuraient des colonies. Car la nouvelle période d’expansion qui s’ouvre à l’économie-monde exacerbera les conditions qui ont poussé le capitalisme vers sa crise. Le boom incroyable de ces dernières années s’explique par le fait que les exercices spéculatifs qui caractérisent la fin d’une phase B coïncident avec la mise en place de nouveaux monopoles, qui doivent permettre le début d’une nouvelle phase A. Ces contrastes significatifs au sein d’un même groupe (les pays du tiers-monde) incitent à s'interroger sur la pertinence de certains indicateurs. Au cœur de ce monde développé, j'ai vu des scènes qui rappellent davantage le tiers-monde. Il survit à la lisière du système-monde, plus polarisé que jamais, où les écarts de revenus et de conditions de vie ont atteint un niveau inégalé dans l’histoire de l’humanité. Ne voyant aucune solution plausible à ce dilemme social dans le cadre d’une économie-monde capitaliste, j’y vois la deuxième contrainte structurelle qui freine l’accumulation du capital. L’après-guerre commence avec les « trente glorieuses », étonnante période de croissance en Occident, dans le bloc socialiste (qui s’en sort particulièrement bien) et dans le tiers-monde. Les deux, sans doute. Publié aujourd’hui à 07h59, mis à jour à 09h23 Le Monde avec AFP Aux Etats-Unis, avec le plan de relance dans l’impasse, le Congrès évite pour l’instant un « shutdown »